je suis revenue de cette journée complètement enthousiaste : un grand merci à tous les participants, et surtout à la première intervenante, Julie Desarnaud, qui a fait tomber comme un château de cartes, une de nos vieilles certitudes de muraliste !
et oui, nous avions l'habitude lors de nos diagnostics d'expliquer que les sels solubles, lorsqu'ils étaient en condition de cristallisation, étaient très néfastes pour les œuvres, car, dans ces cycles infernaux, ils avaient la fâcheuse tendance à "pousser" la matière, et donc à provoquer des altérations… constatées par ailleurs…
et bien non, il s'avère que dès qu'il y a contrainte, le sel ne cristallise plus, mais se solubilise, donc il ne peut pas pousser de charges, donc il ne peut pas provoquer les altérations que nous connaissons. Le mécanisme que nous pensions connaître s'expliquerait différemment. La présence de sels solubles demeure la source, mais il faudrait plutôt chercher des pistes sur les cycles d'hydratation, ou bien sur les problèmes de choc thermique pour expliquer les processus en cause. Incroyable !
sur ce, je retourne à mes murs.