Sur cette photo des réparations d'origine sur un vase en bronze. La photo montre l'intérieur du vase. A l'époque (XIXème) pour reboucher les nombreux trous et porosités dus à l'opération de coulée du bronze ou du laiton on procédait par taraudage et on plaçait des vis en bronze que l'on arasait sur la face visible.
Il faut savoir que le bronze coulé est un matériau pouvant contenir des bulles d'air emprisonnées pendant l'opération de fonte. Il y a parfois également des fissures ou des porosités dues à la
retassure du métal (contraction due au refroidissement) . C'est pour cette raison que le bronze de fonderie est creux et l'épaisseur du métal généralement de l'ordre de quelques millimètres.
Le
taraudage est une opération classique du travail du métal consistant à créer dans un trou préalablement percé au forêt,un filetage pour pouvoir ensuite visser une vis à métaux. L'outil utilisé est un
taraud(L'opération complémentaire qui consiste à créer une vis à partir d'une tige métallique s'apelle le
filetage et l'outil une
filière)
On aperçoit ici l'autre extrémité de ces vis qui dépassent sur la face interne. Toute une zone ici qui devait être très piquée a été ainsi réparée. Cette zone était une fissure ponctuée par des porosités. Au point que certaines vis se touchent. Ces réparations étaient généralement quasi invisibles d'autant que les patines généralement fonçées amélioraient le rendu.
On trouve ce type de réparation également sur des bronzes dorés. Dans ce cas c'était l'épaisseur de la dorure au mercure qui permettait d'améliorer le rendu.
Je n'ai malheureusement pas conservé de photos de la face externe.
Un autre petit détail visible sur la photo: le petit ergot au centre du trou central qui en se logeant dans une échancrure de la pièce dans laquelle il vient s'emboiter empèche tout pivotement de l'objet monté.