Conservateurs - Restaurateurs
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 To be or Not to be

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rmm librarii




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MessageSujet: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyMar 29 Jan 2013 - 11:50

Bonjour,

est-ce un débat que j'entame, je n'en suis pas sur, c'est plus une tentative de trouver un éclaircissement à ma situation.

j'ai commencé ce métier il y a presque 15ans, j'ai été formé à la restauration du livre et documents d'archives dans un atelier associatif reconnu, puis j'ai entamé des études dans une grande école que j'ai du abandonner faute d'argent (et de cours!) mais j'y ai appris des choses et je pense en avoir compris la philosophie. J'ai par ailleurs suivi de nombreux stages et un séminaire en restauration du bois durant 2-3 ans, je pourrais ajouter que je travail depuis maintenant plus de 20ans sur les techniques et matériaux de la peinture et du livre, et je pourrais continuer à énumérer ainsi mes activités, ce qui importe c'est que je sois installé comme restaurateur de livre depuis une dizaine d'années. Si j'ai d'ailleurs choisi le livre c'est aussi par défaut de diplôme me permettant l'accès aux musées. Je m'en accommode très bien et le livre est un objet passionnant. Je suis même prêt à abandonner ce statut de conservateur-restaurateur, malgré ma conviction que je ne suis pas un restaurateur à l'ancienne façon nettoyage à l'urine et colle de peau. Je préfère abandonner des clients privés lorsque ceux-ci cherchent un bricoleur faussaire et à devoir défendre des interventions de conservation lorsqu'un conservateur me demande une restauration trop intrusive. Ce sont les aléas de la profession.

Je travaille pour différents services d'archives en restauration ou parfois pour la réalisation de fac-similés. Je suis spécialisé dans le livre mais il m'arrive de travailler pour des associations du patrimoine sur différents objets d'art (cadres dorés pour ex). J'ai parfois cherché à prendre contact avec des chercheurs pour partager mes connaissances, et je les partage volontiers auprès de stagiaires parfois plus diplômés que moi, et parfois dans des pays en difficulté (bénévolat Manumed).

Je pensais avoir trouvé un équilibre satisfaisant. J'ai plusieurs fois tenté de m'inscrire en VAE mais cela s'avère contraignant (c'est qu'il faut bien travailler pour gagner sa vie) et on m'a toujours assuré que le travail d'archive ne nécessitait pas de statut spécifique, que le diplôme visé était supérieur à celui exigé.

Et puis voilà qu'on me refuse (localement) mon statut. En effet si je suis reconnu dans les départements limitrophes, je suis considéré comme personna non grata dans mon propre département. On me reproche de n'être pas restaurateur, de ne pas avoir de certificat ISO (??) et de ne pouvoir intervenir en aucune façon sur des archives même moderne. On appelle les communes et on les mets en garde. Ceci fout un coup au moral! Mais lorsqu'on apprend que d'autres, diplômés ceux-là, sont aussi peu considéré, on se dit que le problème ne vient peut-être pas de soi. D'autant plus quand mes diagnostics sont validés et confiés à d'autres restaurateurs.

Depuis (ça fait 3-4 ans que ça dure) je cherche un moyen de faire valoir mes capacités. Chaque année je relance la procédure VAE, et puis je l'abandonne faute de temps, de moyens. Je me renseigne sur les différents organismes mais je me heurte constamment à ce problème de diplôme, et au fait que je n'ai malheureusement plus de contact avec la profession pour m'appuyer dans ces démarches.

Alors ma 1ere question est simple : suis-je restaurateur ? au sens ou nous l'entendons tous bien entendu. La seconde : comment faire valoir mes capacités ? ou droits ?
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LN

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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyJeu 31 Jan 2013 - 9:28

Bonjour,

Je ne suis pas sure de tout comprendre de la situation mais tente une réponse (avec peut-être encore plus de questions que de solutions).
Le débat « restaurateur ou conservateur / restaurateur » ne me semble pas être ici le cœur du problème.
Je ne sais exactement quels sont les prérequis pour travailler en restauration pour les archives.
Ce que je sais, c’est qu’en termes de formations reconnues en France en conservation-restauration, il n’existe que deux voies : soit la formation initiale (actuellement 4 formations reconnues permettant l’accès aux collections muséales) soit la VAE qui, une fois passée, donne également accès aux collections des musées.
Pour toutes les autres formations (reliure par exemple) la voie est la même, soit une formation initiale, soit la VAE.
Si en effet la démarche d’une VAE peut paraître contraignante, il n’y a actuellement pas d’autre solution.

Pour ce qui est de la norme ISO, je ne vois pas vraiment quel est le rapport. De quelle norme ISO s’agit-il ? Quand à la campagne d’information (ou de désinformation) aux communes, qui est ON ? De quelle autorité « ON » se prévaut-il ?

Bon courage pour la suite.
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rmm librarii




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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyJeu 31 Jan 2013 - 10:16

Bonjour et merci pour votre réponse

ce message reflète assez le flou dans lequel je me trouve!

lorsque j'ai abandonné l'école je savais que je ne pourrais pas travailler pour les musées. En revanche je travaillais déjà pour les archives et c'est sur cette base que je me suis installé. Durant des années j'ai travaillé avec des services d'archives, et je continue de le faire, sur des chantiers de moindres importances, des cas particuliers qui échappent aux traitements généraux.

lorsque j'ai voulu la première fois m'inscrire en VAE on (la personne au téléphone) me l'a déconseillé en raison (m'a-t-il dit) du fait que le diplôme visé était inutile, que le temps (et l'argent) perdu pour la VAE n'en valait pas la peine
j'ai aussi contacté les archives de France et la FFCR, la DAF m'a assuré que j'étais suffisamment qualifié mais que la décision de me faire travailler ou non dépendait de chaque conservateurs

je suis dans le 04 depuis 5 ans. Ici les archives sont à faire, un chantier bénévole a été mis en place pour référencer et conditionner les documents. J'en faisais partie, au côté de particuliers. Nous avons même eu droit à un cours mené par les archives départementales et le CICRP.

je vais utiliser qqs anecdotes pour essayer d'être plus clair
un jour la mairie m'appelle en urgence, une vingtaine de volumes XVII's ont pris l'eau et se sont changé en camembert. Ce n'est pas mon registre mais je propose de mener les livres au CCL pour décontamination. Sur ce le cicrp refuse et recommande l'hopital de Nice... qui répond que dans ces cas là ils sous-traitent au CCL. Donc nous amenons les livres là-bas et les récupérons un mois après. La mairie me demande un devis pour dépoussiérer les livres. Bon, je fais ça. C'est là que le cicrp intervient à nouveau et ordonne à la mairie de récupérer les livres. Ce qu'ils font sans que le travail soit terminé.
plus tard nous avons la visite d'un organisme local qui gère les archives des petites communes, celle-ci nous explique que si elle nous recommande le département refuse ensuite les subventions. Et que cela concerne tous les ateliers locaux (y compris diplômés).
depuis je suis une sorte de conseiller, je fais des devis qui sont ensuite confiés à d'autres restaurateurs éloignés. Tout en continuant mon travail pour d'autres départements.

donc je ne sais pas quoi faire! si le CICRP déclare que je ne suis pas restaurateur hé bien comment le valider si de l'autre côté on me dit que je n'ai pas besoin de plus ?? Et si j'obtiens un diplôme, serais-je comme ma confrère diplômée (MST) toujours aussi peu considéré? Car là je ne suis même plus bienvenu au chantier bénévole, autrement dit je suis moins capable qu'un particulier inexpérimenté... Nous travaillons à deux dans l'atelier, ma compagne est formée comme moi sauf qu'elle a en plus un DMA d'Estienne en reliure. Nous sommes tout deux intervenants auprès de CAP reliure et auprès d'ONG. Et pourtant même les chantiers de reliure nous sont refusés.

hier encore la mairie m'a appelé pour faire des devis pour établir un budget global. Je ne sais pas quoi faire... si je dois abandonner mon métier je le ferais (bien à contre-coeur), si je ne peux plus que travailler pour des particuliers je préfère abandonner, je suis radicalement contre le travail de faussaire... Si en revanche il existe une solution (par exemple passer un CAP, ou un bac+2 je ne sais pas) je tacherais de l'adopter même si ce sera difficile financièrement autant qu'en terme d'agenda, mais à condition que cela soit la vraie solution
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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyJeu 31 Jan 2013 - 10:17

le ISO est un prétexte, cela s'applique aux machines, mais cela fait suffisamment impression auprès des services locaux pour qu'ils ne me fassent pas travailler
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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyJeu 31 Jan 2013 - 11:18

Bon j’y vois un peu plus clair mais pas complètement.
Votre parcours c’est quoi exactement (quelle formation ?).
Auprès de qui vous estes-vous renseigner pour une VAE ? (quel organisme ?) Je suis très étonné que l’on vous est découragé de passer une VAE au prétexte que cela ne vous servirez à rien dans votre activité professionnelle.
Je constate par contre que vous estes installé dans une région qui est le secteur d’action du CICRP (Région PACA) et qu’il existe depuis son implantation à la Belle de Mai des accords avec les institutions patrimoniales de cette Région. Au CICRP sont traitées des œuvres provenant de diverses institutions et ayant une protection variée (œuvre de musées, MH, …). Si pour certaines institutions patrimoniales (comme les MH) il n’existe pas de prérequis pour les restaurateurs, le CICRP n’autorise l’accès à ses locaux qu’aux restaurateurs diplômés (au sens de la loi musée). Donc si le CICRP se trouve en contact avec vos « clients », il est fort probable que la recommandation de prestataires soit très orientée vers des restaurateurs diplômés (toujours au sens de la loi musée) quelque soit le type d’objet.
Par ailleurs il faut distinguer la reconnaissance de compétence et celle des locaux. Même pour des restaurateurs diplômés, le CICRP « prêche » pour sa paroisse et tente toujours de faire rentrer les œuvres dans ses locaux plutôt que dans les ateliers des restaurateurs (quelque soit leur niveau de qualification).
Ensuite, ne pas confondre niveau de compétence et considération professionnelle. Etre diplômé d’une formation reconnue permet de travailler pour diverses institutions patrimoniales mais ne veut pas dire que « la considération » ira avec.

Une fois ceci constaté, je ne sais que vous conseiller. C’est un peu à vous de voir en fonction de votre parcours et de l’orientation que vous souhaitez donner à votre activité professionnelle.

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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyJeu 31 Jan 2013 - 11:47

ma formation : après des années autodidacte, de travail auprès d'archivistes etc, j'ai suivi une formation au CCL d'Arles (Centre de conservation du livre) qui est une association reconnue et agréée en PACA (subventionné en échange de services et formations). A cela s'ajoute une quinzaine de stages, 2-3 trimestres à Avignon et 3 ans de séminaire qualifiant avec Gilbert Delcroix.

Je ne me poserais aucunement en concurrent du CICRP, c'est évident. Mais ceux-ci n'interviennent pas sur le 04 sauf en tant que conseillers et experts (en tout cas la mairie n'a aucune possibilité de devis auprès d'eux). Je n'ai nullement requis leurs locaux ni quoi que ce soit, je veux simplement continuer d'exercer mon métier dans le registre qui me convient le mieux (à savoir en dehors des appels d'offre). Mais apparemment ça coince

que l'on dise que je suis (je ne sais pas) plus cher, moins qualifié, pas équipé pour telle ou telle intervention, OK, mais pourquoi appeler les mairies en leur disant que je suis interdit d'archives ?

la question que se pose mes clients c'est comment avancer légalement sur les archives (pas le musée!), ont-ils le droit de me confier du travail

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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyJeu 31 Jan 2013 - 14:44

Je crois que personne ne se pose en concurrent du CICRP. Ce centre est une structure « d’accueil » et les restaurateurs qui y travaillent sont tous des indépendants.
Encore une fois, quand vous dites, « ON » appelle les mairies pour leur déconseiller vos services, qui est « ON » et de quelle autorité se prévaut-il ? Peut-être est-ce là qu’il faut commencer par creuser et si nécessaire s’expliquer avec « ON ».
Quand aux appels d’offres, c’est encore une autre question : celle de la commande publique et des seuils de consultations.

Bon courage tout de même pour dépatouiller tout ça.
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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyJeu 31 Jan 2013 - 16:34

ON : CICRP.


Edit : je récapitule :

- je citerais cette remarque tirée d'une discussion sur ce forum : "En revanche, il y a moins de restrictions légales pour la restauration de documents d'archives, où le fait d'avoir travaillé dans les ateliers des grandes Institutions peu suffire pour la reconnaissance de ses pairs... (BnF, Archives nationales etc.)"

- puis ceci tiré des recommandations DAF : "10- Le titulaire de travaux de restauration ou de reliure exécutés pour un service d’archives public ne pourra en aucun cas se prévaloir d’un agrément de la Direction des archives de France."

- je suis listé restaurateur par les département 38, 05 & 04, et relieur par les mêmes pour mon amie. Je suis également listé restaurateur patrimoine pour le 05 (travail hors musées mais sur des objets d'art hors livres). et j'en passe... notez que je ne me mets pas en position de conservateur restaurateur mais de restaurateur (de livre). J'ai beaucoup appris mais je n'ai aucun diplôme pour me considérer comme pair d'un CR

Il n'existe donc aucun équivalent "loi musée" pour les archives, cela rend les choses difficiles pour moi (car tout repose sur un aspect subjectif sans cesse remis en question) mais cela ne permet à personne de m'interdire, ou plutôt d'interdire à des conservateurs de me faire travailler (je parle d'archives toujours). A moins que l'on ne considère désormais les archives comme des musées (la différence repose sur l'importance accordée majoritairement au contenu, à l'information plus qu'à l'objet, pour les archives), ce qui est un autre débat.

Sur ce le CICRP s'installe dans la région, prend des prérogatives sur les archives locales, convaincs les conservateurs que seul eux-même ou l'atelier bordelais (?) est habilité à travailler et exige un diplôme et un agrément musée de France. Par ailleurs les subventions accordées aux mairies sont supprimées (là je parle d'une décision CG04 concernant toute subvention pour restauration ou reliure).

On me refuse tout travail dans le 04, y compris en reliure ou lorsqu'il faut changer les fonds de cadres par exemple, en revanche on m'appelle pour établir des diagnostics ou des devis qui sont ensuite confiés à de vrais CR.

Je m'informe et apprend que la seule VAE possible m'amène à un master pro CR des biens culturels, c'est-à-dire non-spécifique au livre et archives, mais me permettant (en théorie bien sur, mais c'est déjà ça) de travailler pour les musées.
Si je souhaite obtenir un diplôme spécifique au livre et de niveau équivalent, il me reste l'INP, à savoir 5 ans d'étude à l'âge de 38ans.

Alors voilà, pourquoi pas tenter une VAE, j'avoue que c'est valorisant et cela correspond à ce que je souhaitais faire au départ. Cependant c'est un gros investissement et j'ai peur que cela ne me fasse radicalement changer d'activité. Un atelier CR n'est pas un atelier de restaurateur de livre, je ne suis pas sur de pouvoir continuer à exercer en indépendant, etc etc etc. Là je connais 3 solutions : continuer, passer la VAE, arrêter. Ce que je veux savoir c'est si cela se réduit à 2 possibilités : VAE ou arrêter.
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Amélie

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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptySam 2 Fév 2013 - 16:40

Bonjour rmm librarii
il y a une restautratrice qui a passé la VAE en restauration de livre (et qui a rédigé son mémoire en partie sur l'évolution du métier de relieur vers celui de restaurateur de livres) je peux lui demander de te contacter ou de participer à cette discussion si tu penses que cela peut t'aider.

La VAE normalement doit étudier ton parcours et tes études (les séminaires qualifiant avec Gilbert Delcroix peuvent être pris en compte) afin de déterminer quelles parties de la formation sont nécessaires en complément. Il me semble qu'avant de savoir exactement ce qu'on va te demander de suivre comme cours ou valider comme modules, il est difficile de savoir à quel point ça va être dur.

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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptySam 2 Fév 2013 - 18:34

Bonjour,

De mon point de vue de restauratrice d'archives et doc. reliés, travaillant dans les institutions (type AN, BnF etc.) je pense qu'il n'y a pas de sur-optimisme à avoir concernant la VAE. Même en ayant plus de 7 ans d'expérience dans les ateliers qui pondent et valident des protocoles, rédigent des marchés publiques et sélectionnent les prestataires, passer son diplôme de Master en Conservation-Restauration par la VAE, ce sera tout de même 2 ans minimum d'études et plus de 20H par semaine comme pour toutes sciences appliquées.
Ce cas c'est déjà présenté et même avec une grande pratique dans des ateliers de bonne renommée, il en faut un peu plus pour valider un diplôme supérieur de 5 ans d'études par la voie classique.
Si vous avez déjà des modules d'un diplôme sup. en physique chimie et/ou en histoire/histoire de l'art, c'est un plus et le parcours sera simplifié.
En revanche si vous êtes comme moi à niveau Bac+2, cette voie ressemble comme 2 gouttes d'eau à une reprise d'études...

Enfin il ne faut pas tout confondre. ça ne change pas le problème de la sélection pour les marchés. Les critères sont vastes car si la technique et l'habilitation à restaurer peut faire pencher la balance, bien souvent la part la plus lourde concerne la fiabilité et la santé financière de l'entreprise, sa capacité à absorber la charge de travail, les conditions d'accueil des œuvres et LE PRIX.

En effet il n'y a pas les mêmes restrictions pour la restauration d'archives. Néanmoins ce sont parfois des lots importants qui requièrent de l'espace, des techniques et du matériels que bien des ateliers ne sont pas en capacité d'organiser au moment de leur candidature à un marché.

Je pourrais en écrire des tartines sur le sujet, mais c'est peine perdu pour en faire le tour. Ce manque de souplesse met ou a mis en péril des ateliers de restauration avec lesquels nous aimions travailler, mais pour lesquels nous ne pouvons faire de "favoritisme" compte tenu des critères de sélection. Voilà où en sont les choses .

Alors est-ce que ce diplôme vous donnera toutes les clés en main pour dégotter les marchés ? Je dirai non. Est-ce que vous n'auriez pas intérêt à passer cette VAE si vous aviez des possibilités de partenariat par la suite ? Je dirais oui.
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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyDim 3 Fév 2013 - 16:04

Merci Amélie, ça m'aide un peu oui, pour mieux comprendre en quoi consiste la VAE

et bien sur Libri m'apporte beaucoup de précisions! Je n'ai pas pu obtenir ces infos, cela doit sembler évident pour les gens de la sorbonne, et ça dépasse les conseillers locaux

je connais très bien le travail de restauration des gros ateliers, mais cela ne me concerne pas. Je travaille sur des manuscrits solitaires, ou bien de petites séries avec des reliures particulières. Parfois aussi des chartes à restaurer ou pour fac-similé.

A côté de ça il y a toujours les travaux pour particuliers ou associations, divers objets que je peux facilement traiter dans mon atelier. Je connais mes limites en terme de place ou d'équipement, je ne prend pas un travail s'il me dépasse ! L'atelier fait 150m², nous sommes 2, avec un espace de stockage, un espace de travail, nous ne sommes pas un gros atelier mais on se défend quand même... Et nous sommes sous forme associative. Par ailleurs je ne répond jamais aux appels d'offre car ce sont justement de trop chantier pour moi (temps, place etc). En revanche un travail de reliure sur un petit train ou 2-3 gros registres ne nous fait pas peur.

je ne me fait pas trop de soucis sur les prix, je pense ne pas être hors catégorie. Mais bon si on m'oppose des concurrents à tarif variable...

on a ici des archives a peine conditionnées (par bénévolat), des archives contemporaines non reliées, et des fonctionnaires qui aimeraient nous employer. Sans parler du musée (même lieu) qui pourrait facilement me faire travailler (là je parle avec VAE).

je vais me répéter mais voilà : je peux comprendre que je ne sois pas le meilleur, l'atelier adéquat, que bien d'autres que moi puisse mieux faire etc... ce que je ne comprend pas c'est qu'on appelle une mairie en leur disant "ne les faites pas travailler, ce ne sont pas des restaurateurs". Qu'on oblige celle-ci à récupérer des livres en cours de restauration (et encore, du dépoussiérage) après que nous ayons fait économiser 300euro en déplacement. Cela n'est pas une question de concurrence, c'est une dévalorisation, pour pas dire pire, et ça me met dans une situation pénible, vis-à-vis des archives locales, mais surtout pour moi-même. J'ai raconté déjà comment je me retrouve à établir des diagnostics ou devis qui sont ensuite confiés à d'autres (parfois on me demande le devis après d'autres, ce qui fait que je fais économiser au commanditaire du fait d'un diagnostic plus précis puisque j'ai le temps de le faire, et il semble correct puisqu'il est adopté par d'autres). Comment peut-on considérer que je soit capable d'établir un devis sans être restaurateur ? Que je ne sois pas capable de le mettre en oeuvre, dans ce cas là, oui bien sur, ça n'est pas ce que je demande. Je demande juste à pouvoir travailler localement lorsque cela est à ma portée, à commencer par la reliure (à les croire un DMA n'est pas un diplôme valable!).

2 ans d'étude à temps plein je n'en ai pas le temps ni les moyens, ça c'est réglé

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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyLun 4 Fév 2013 - 19:04

Je me permets d'insister un peu pour la piste des partenariats, car vous n'êtes pas le seul à vous heurter à cette tendance. J'ai par ailleurs eu d'autres témoignages de professionnels de votre région.
Ne vous est-il pas possible de vous rapprocher d'un(e) restaurateur(trice) d'arts graphiques afin de vous associer sur des commandes communes ? Nous avons l'exemple de ces pratiques entre relieur et restaurateur-conservateur. Le binome fonctionne bien et cela offre des garanties pour le commanditaire que l'un ou l'autre ne pourrait assumer seul.

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MessageSujet: Re: To be or Not to be   To be or Not to be EmptyMar 5 Fév 2013 - 9:48

merci de votre conseil, c'est une idée oui

ce qui est plutôt paradoxal c'est que je suis surtout en contact avec des chercheurs/conservateurs d'autres disciplines, donc plus orienté musée ou patrimoine archéologique, en fait j'ai suivi une voie conservation-restauration et suis peu impliqué en reliure pure. Mon amie est en revanche en contact avec des relieurs, mais ceux-ci sont orienté création contemporaine. En fait le seul atelier que je connaisse, et avec qui j'entretiens des contacts ou partenariats, c'est le CCL. Mais ceux-ci ne semblent pas plus reconnus que nous! Quoiqu'il en soit nous avons a porté de main pas mal d'outils scientifiques et ceci personne ne l'ignore me semble-t-il

je tacherais de prendre contact avec la jeune fille dont je parlais (diplomée CR arts graphiques)

et je m'efforcerais de suivre ma route tant bien que mal, si la vae ne m'apporte pas plus qu'elle ne me coûte, ça n'est peut-être pas la priorité

merci pour vos réponses, si rien n'est vraiment démêlé j'y vois cependant un peu plus clair
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