Technicien de surface?

Un appel d’offre (n° A0-0812-1036) pour la restauration générale de l’église Saint-Jacques à Muret (31) a été mis en ligne le 13 mars 2008, avec date limite de remise des offres le 10 avril de la même année. Il comporte 4 lots (échafaudage, maçonnerie, peinture murale et menuiserie). Il s’agit bien sûr d’une procédure ouverte pour un décor XIXème, avec entre autre des faux-marbres de « belle qualité ».
L’installation du chantier, avec mise à disposition pour les autres lots, est dévolue à l’entreprise de restauration de peintures murale… Cela comprend le vestiaire, le matériel de réfectoire, ainsi que l’aire de stockage.
Puis vient l’eau (0.3.2.3) :
- eau pour la boisson. Eau potable, fraîche (3 l au moins par jour et par travailleur (D. du 8/01/1965, Art 191)
- eau pour la toilette en quantité suffisante (D. du 8/01/1965, Art 19189)
- un robinet d’eau potable, fraîche et chaude pour 10 personnes prenant leur repas (C.T.R. 232.10.1)
Et enfin les installations sanitaires (0.3.2.4) :
- installation de lavabos à eau potable y compris moyen de nettoyage, séchage et essuyage, eau à température réglable. Un lavabo pour 10 personnes au plus (C.T.R. 232.2.3)
- un cabinet et un urinoir seront installés pour 20 personnes avec au moins un poste d’eau, papier hygiénique ; ces installations devront être chauffées et aérées. (D. du 8/01/1965, Art 192 et C.T.R. 232.5)

Je note une lacune dans le CCTP : contrairement au vestiaire et à l’aire de stockage qui doivent être nettoyé et bien tenu, rien n’est précisé quant à l’entretien des sanitaires…

Passons aux choses sérieuses, le CCTP du lot peinture murale… Après lecture de cet édifiant document, je regrette mon qualificatif de « sérieuses ». Nous en sommes encore à l’aire du DISBON et de l’alcali, et pour la restauration des dorures à l’eau, du « lessivage aux produits spéciaux » ( ?)…

Décidément, il s’agit bien d’un appel d’offre pour des techniciens de surface (soit dit sans insulter cette profession indispensable).

Chère Françoise,

Je vois que comme d'habitude tu reste modeste et que tu ne dis pas tout de cette merveilleuse procédure.
Car si on en est toujours à l'ère du Disbon, on en est toujours aussi à l'ère de la prêle pour le ponçage des apprêts en dorure (chapitre 3-7-1 du CCTP) et le fixage n'a toujours pas été inventé puisque qu'il faut chiffrer le "grattage des parties écaillées" !!! (toujours au même chapitre).

Que penser également du chapitre 3-8-1 "Nettoyage d'ouvrage divers" pour le traitement des sculptures ou encore du chapitre 2-3 "Dépose et démolition" pour la dépose et le stockage sous polyane dans un rayon de 500m pour un tableau. Je pense que les gants blancs ne seront pas de mises.

Mais dormez braves gens car ce CCTP démarre aux dispositions générales avec les mots suivants "les travaux seront réalisés conformément aux règles de l'art suivant les prescriptions particulières applicables aux édifices anciens" !!!

Mais de quelles règles parle-t-on et de quel art ?

D'où l'intérêt du forum!! Pouvoir compléter les blablas et les rendre plus justes...
Concernant le dit appel d'offre, il faut dire qu'il y avait de quoi faire...
Merci à toi pour cet ajustement!

"Les travaux seront réalisés selon les règles de l'art". Ces quelques mots sont une formule bien connue des BTP applicable à tous les corps d'état. En effet, pour l'ectricité, la plomberie... il existe des normes et cette simple phrase indique aux prestataires qu'il s'engage bien évidemment à les respecter.
Qaund au rédacteur du cahier des charges, bien sûr qu'il est connu mais la pudeur et la décence interdit de citer son nom. Je ne pense d'ailleurs pas qu'il souhaite intéger un "bêtisier" quelconque. Il fait simplement comme il l'a toujours fait sans se poser plus de question. Les informations techniques qu'il donne sont celles qu'il a obtenu de "restaurateurs" et si il sait fort bien que les normes et techniques ont changé pour l'électricité, il l'ignore ou souhaite l'ignorer pour les peintures murales ou autres objets mobiliers.