Bonjour à tous !!

Merci pour ce forum que j'ai trouvé par hasard !
J'ai adoré tous les posts des Enfers !

Je n'ai pas remarqué de rubrique à cet effet aussi, j'ai opté pour un nouveau post pour me présenter.

J'ai 23ans ( et plus mais pas encore inscrit dans les débuts) de restauration de céramiques dans les doigts...et les pattes.

J'aimerais améliorer la technique par des produits fiables et non toxiques...vernis de couverture à l'eau.
J'aurais passé ma vie à essayer de compenser le produit qui ne se fait plus, celui dont on a changé la compo sans avertir le petit client que je suis, à faire partie d'assos.de techniciens en peinture et vernis, dont les infos ne sont pas fiables, etc, etc...

Je constate dans la profession du peur bleue de dire ce que l'on sait, on ne sait jamais ça pourrait faire perdre des clients, dévoiler mes secrets, mdr
pourtant tout le monde gagnerait à cet échange de bons procédés...


Au plaisir de vous lire dans toutes vos rubriques , et encore félications d'avoir d'énergie d'entretenir ce forum !

Bonjour Qaouali et bienvenu

Merci pour ce petit mot de présentation. Mais dis moi (dis-nous) tu parles de produit à la formulation modifiée que tu cherches à remplacer. Mais de quoi s'agit-il au juste ?

A bientôt de te lire

Merci !

Alors voilà :
J'ai pensé a un moment remplacer le mastic polyester Vooschemie car pour une raison que le technicien de la boite n'a pas pu m'expliquer clairement, il y a eu quelques mois de fabrication pendant lesquels le blanc du mastic ressortait sous la peinture quelque soit le chargement en pigment que l'on pouvait faire...
Puis ça, ça s'est calmé .... Alors je rachète du Vooschemie en le surveillant comme le lait sur le feu

La j'ai, mais ça fait 25 ans que ça dure, lol, des problèmes de toxicité. Hotte, ventilation, normes européènnes, tu parles !!!
Je voudrais changer mon vernis de bouchage, de surface, actuellement vernis de carosserie que plein de monde emploie dans nos métiers, par des vernis :
-1- qui ne jauniraient pas
-2- qui tiendraient sur l'émail sans coup bas, lol
-3- qui seraient très manipulables et ça va de soi lavables
-4- qui pourraient se passer sans attrapper la mort !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Promis, si je gagne au loto, je me paye un ingénieur pour moi tout seul afin qu'il me ponde cette divinité, et j'en fait profiter tt le monde......Mais même pas sûr qu'on m'écoute, lol

J'ai récemment été en contact avec les restaurateurs du British Museum, dont j'ai été proche quand j'étais jeune.
A l'heure acteulle, ils utilisent un truc avec les qualités requises SAUF UNE.......Je te le donne en mille CA PEUT PAS SE LAVER !!!!
En fait dès que les vitrines ont pris la poussière, ben il faut tout recommencer puisque tt s'en va a l'eau.
"Faire et refaire, c'est toujours ......la suite"

Re-bonjour,

Je ne suis pas sure d’être la personne de circonstance car mes activités (peinture) sont bien loin de la céramique et pour le moment, je crains qu’il n’y ait pas grand monde dans le domaine sur ce forum. Mais tant pis, je poursuis.
J’avoue d’abord mon ignorance sur le mastic polyester Vooschimie. Quoi qu’est-ce ?
Autre question : si je conçois assez bien que l’intervention sur une céramique peut dans certains cas, devoir résister à l’eau, doit-elle résister à de grandes eaux ? Si l’apport d’eau peut s’avérer nécessaire pour un décrassage de la pièce, le but du jeu n’est peut-être pas de pouvoir la passer au lave-vaisselle !!!
Dans ce cas, un vernis, peut-être celui même qui lie les pigments de retouches, ne peut-il être suffisant ?

A bientôt pour la suite

Non, non, si tu passes une piece Sèvres 18ème par exemple au lave-vaisselle, c'est un malheur, lol
Bonjour les décors et les dorures .......

En fait les fabriques de porcelaine ont commençé a produire des assiettes, etc., qui "passent à la machine" quand la machine a été commercialisée.
Et juste avant ça, ils ont fait des pièces qui résistaient aux détergents à base de soude.

Je n'ai jamais ce genre d'objet !
La restau est bien bien plus chère que faire recopier la pièce, et c'est ce que je recommande à mes clients de faire. Voir si la fabrique ne ressortirait pas ce décor.



Cependant si tu remet à sa place la potiche en porcelaine de Hué de ton arrière grand-père qui était au Vietnam, et que le chat a cassé, tu dois pouvoir de temps en temps la mettre dans l'évier et la nettoyer avec un chiffon doux au Mir et la rincer sans que ...tout se barre !!


En fait les pièces restaurées ne sont plus que décoratives ...
Bien sûr il y en a toujours qui trouvent très classe de se servir de tasses qui ont 300 ans, mais bon. Il faut de tout pour faire un monde...

A mes débuts, j'ai eu "le problème" LOL
J'entend encore la cliente furax, qui avait bu son café dans les tasses dont elle avait l'historique et qui les passait ensuite au lave-vaisselle.
Ca s'était décolléééééééééééééééééé
Ce qu'elle ne saura jamais, c'est combien de vernis et de diluant elle a bu dans le café

Le mastic polyester sert pour faire des morceaux manquants sur les faïences et certaines porcelaines (et uniquement ça dans mon cas ).

A un moment donné de sa fabrication, il y a 2 ans je crois, on peignait par dessus, couleur de fond, comme d'hab, quoi, et puis, le morceau se revoyait clairement en blanc quelques semaines après, chez le client ! Oh, joie !!
Un truc faisait fuir la couleur...

C'est redevenu normal. Ca devait embèter pas seulement les restaurateurs de porcelaine...



Pour les vernis de couverture, mon liant actuel va bientôt ne plus exister.. C'était un vernis a parquets, qui jaunissait mais quand on charge un max en pigments, l'affaire se tiend.
On peut aussi faire la couleur de fond en vernis de carrosserie dont je me sers actuellement seulement en couverture . C'est sûr, c'est dur ,et ça ne jaunit pas, mais alors on fait tout au produit craignos, toute la journée...

En 25 ou 26 ans, j'ai changé 6 fois de vernis.
Ca implique, des mois passés aux tests sur mes objets, un certain passé à ça, à chaque fois remettre en question des automatismes et des gestes.
J'en ai marre, car la vieillerie doit commencer à m'atteindre lol


Je sais qu'en peinture vous utilisez pas mal résines acryliques, paraloïds et autres.
C'est trop mou pour moi. Ca s'abime quand on le manipule trop. Et pendant les foires d'été, ou j'ai les trucs sur un mur exposé au rayonnement et qui chauffe, le vernis ramollit , tu attrappes un objet il est poisseux, quelle angoisse lol


C'est gentil a toi de t'interesser, bien qu'on ne fasse pas du tout dans le même domaine, je sais bien ...

merci pour les explications (j'aime beaucoup les tasses chinoises !)
Je ne comprends toutefois pas pourquoi tu trouves le paraloid trop "mou". Si on regarde les caractéristiques du B72, il a une Tg à 70°c et un point de fusion à 150° C, il me semble que ça laisse de la marge.
Mais bon, il n'a pas d'agrément alimentaire, alors s'il faut boire dans la tasse ...

Bon courage à toi

Très honnètement, je n'ai jamais essayé le B72 lui même.

J'y voyais l'inconvénient qu'il ne soit pas tout prêt à l'emploi.

Par contre je compte pour un seul essai le cumul de pas mal de résines dont le composant principal était justement le paralloïd, dixit les techniciens des de ces fabriquants.
Produits principalement utilisés pour les tableaux...

J'ai trouvé très difficile à polir . Encore un autre souci, le fait de faire disparaitre la limite entre ce qui est peint à l'aérographe et l'émail d'origine.
Ensuite, je me souviens que ça accrochait pas mal la poussière.
Certaines ont craquelé, puis jauni, ou dans l'ordre inverse, avant le temps où j'estime normal que ça se produise. C'est à dire pour moi une restauration doit durer 10 ans environ.
Donc ils jaunissaient quand même...

Je ne sais rien sur les tableaux. mais en parlant avec beaucoup de restaurateurs de peintures, j'ai cru comprendre que le jaunissement était quand même un facteur moins paralysant pour vous, puisque l'ensemble de la toile s'altère en même temps.
Corrige moi si c'est tout faux !

Sur les céramiques, tu es censé peindre au max 1 cm autour de la cassure. Donc pas question de tout vernir.
Et le support là, il est absolument immuable !

Tu peus essayer de faire comme les chinois pdt révolution culturelle, et enterrer le vase dans le jardin à côté des poireaux.
Si tu divulgue ton secret à tes héritiers, ils n'ont qu'à deterrer, et quand ils auront lavé le vase, il sera nickel. Là pas de trous de vers, rien ! lol
Bon par contre ça se casse , c'est sûr !

Et puis, j'ai oublié de mentionner :

Je suis dans l'idée que si vous travaillez de près sur les tableaux/fresques, c'est pour qu'on ne voit rien de loin..

Les céramiques, c'est plutôt fait pour être regardé de près.
Alors la moindre imperfection...de suite... un poil de tablier tu ne peus pas le laisser là, il va se voir!

Donc le jaunissement, c'est comme le nez au milieu de la figure.

Décidemment, je ne connais vraiment rien à la restauration de céramique.
Pourquoi doit-on polir le vernis ? Est-il mis sur le mastic comme isolant avant l'application de la retouche, ou joue-t-il le rôle de protection de surface et d'ajustement de la brillance ?

Pour le B 72, certes il n'est pas prêt à l'emploi mais ce n'est tout de même pas très compliqué à préparer (résine + solvant).
L'avantage de préparer soit même ce genre de vernis est que l'on peut jouer sur la concentration de la résine (plus ou moins brillant) mais également sur la vitesse d'évaporation du solvant (temps de séchage et aspect final).

Le B72 qui est une résine acrylique (copolymère de méthacrylate d'éthyle et d'acrylate de méthyle) est très stable dans le temps et donc "jaunie" peu.
J'ai tout de même raconté une bêtise hier, la Tg n'est pas de 70°C mais de 40° C (c'est le point de ramollissement qui est à 70°C).

Enfin, juste une petite précision, je ne travaille pas en peinture murale mais uniquement en peinture de chevalet.
Pour ce qui est de l'oxydation des vernis, certes c'est toute la surface qui s'oxyde mais il faut également penser au liant des retouches qui se modifie avec le temps et donc rendent ces dernières visibles.
Enfin, lors de mon dernier rendu de chantier, mes retouches ont été regardées à la loupe et le nez sur le tableau, alors en peinture aussi, la stabilité des matériaux est importante.

Pétard, ils sont dur les clients !!!!!!!

Sur tableaux chaque fois qu'un ami m'a demandé "Tu crois que ça vaaaa ? " je suis toujours infoutu de "voir" quoi que ce soit

Je te met un lien qui est un mémoire de l'école de Condé.
Je sais bien que c'est un petit jeune qui fait ça, mais franchement ça ne serait pas mon livre de chevet . Je trouve pratiquement tout .... pas bien ! lol

................;


Je reviens + tard !

Merci pour le lien qui bien que n'affichant que des points et une virgule permet quand même de consulter le document.
J'ai fait un tour ultra rapide (je regarderai plus en détail plus tard car là je suis un peu pressée) mais mon premier sentiment n'est pas très bon. D'abord on aimerais, en qualité de lecteur non averti, savoir ce qu'est un bol à punch qui visiblement, d'après les photos, est un bol de type compagnie des Indes. Ignorante sur cette question, j'ai vainement chercher où me menait la petite étoile... sans succès.
En passant vite, j'ai repéré la fiche technique de l'essence de térébenthine, du décon 90 et en m'arrétant sur le premier nettoyage je vois qu'on est déjà à eau+décon et eau oxygénée et ammoniaque. Effectivement on ne fait pas dans le léger. Je comprends mieux pourquoi tu cherches des produits moins toxiques.

Bon alors le lien, dsl j'ai effacé mon intitulé, j'ai eu peur que ça ne marche pas. Ne connais pas bien cet hébergeur...


Tu peus zapper l'historique et la compo des produits.
Chacun sa sauce pour les produits...et l'historique est dans le bouquin et ne rajoute rien à ce que je voulais te montrer.

C'est que j'ai trouvé de mieux, pour que tu vois une progression du travail en ce qui concerne la resto des céramiques.
La resto sera la même qu'il s'agisse du bol a Punch ou d'un bol du supermarché du coin !

Un bol à Punch, ben c'est ...un bol à Punch. Oui, Cie des Indes 18ème.
Les chinois qui déjà bossaient pour pas grand'chose pour les européèns.
Et qui faisaient un tabac avec leur kaolin translucide, dont on imitait les décors d'abord sur des faïences, parcequ'on n'avait que ça, puis sur les "pâtes tendres", puis les allemands ont trouvé la compo et pu enfin faire de la porcelaine européenne...
Je te réécris l'histoire rapidos, tu t'en doutes, lol




La progression du travail est la même pour tout le monde. Simplement, il y a plusieurs manières d'envisager chaque étape.

Pour moi rien ne va :

- nettoyage inefficace, les cassures sont très très noires.
En plus le texte est plein de contradictions.
acétone dangereux, mais ammoniaque !
pas d'eau de javel mais de l'eau oxygénée, alors qu'il faut juste savoir employer l'eau de javel diluée, correctmt.

- le collage très difficilement réversible, forcément inexact (araldite).
Je défie quiconque de coller nickel et de façon à ce qu'il ne reste qu'un fil en faisant comme ça.
Pourtant pour peindre le moins possible, déjà il faudrait ne voir qu'un fil en ayant le nez dessus avant de démarrer quoi que ce soit,
Pour décoller de l'araldite, il me faut, sais pas, 1 mois en continu dans de l'acétone pour espèrer que ça commence à bouger. Ensuite, si ça s'est décollé, il faut décaper en grattant
Tiens, ...le décapeur thermique... Comme ça les cassures sont noircie définitivement...Super !

- bouchage au mastic ( très blanc, dur à poncer sur du rouge fragile et à peine cuit, ce qui par effet boule de neige entraine, .....

- peindre beaucoup pour cacher tout ça, et tout ce qu'on a forcément abimé en ponçant les ressauts dus au mauvais collage, et le moindre trou au mastic ...

Le contraire de ce que devrait être LA restauration.

Ca doit être pareil pour vous = moins on en fait, mieux on se porte ........et plus l'objet sera fidèle a ce qu'il était avant cassure, trou déchirure,...



Ca a l'air d'une critique de l'enseignement,......; ben c'en est une............;

Bon et puis....


Tu m'a fait redescendre le Paraloid du grenier !!!

Ca m'interpelle depuis hier.
Je n'arrive pas a me rappeller pourquoi j'ai vraiment laissé tomber, et ensuite, moi aussi je me suis trompé. Ca n'est pas du B72, mais du B66 que j'ai.

Alors, peut être est ce que c'est parcequ'il fallait des hydrocarbures aromatiques . Tout se fait à l'aérographe pour moi, encore pire...
On a du me dire de prendre le B66 parcequ'il tient à 70°

En tout cas, ça y est il est sur la table, simplement aujourd'hui je n'ai pas le diluant en rayon, et il va falloir que j'aille en acheter.
Je ne vais pas faire les courses tous les jours, j'habite à 15 kms du prochain droguiste, et un produit plus complexe pour moi se commande ou alors je fais 100 bornes pour aller le chercher.

Donc je te dis dès que j'ai refait l'essai.......Et je vais le refaire.
A cause de toi tt ça

Voila une assiette en Berlin 19ème.
Elle est fèlée, et la cliente ne veut qu'un collage.
Si on devait peindre on aurait fait pareil.
Même si j'avais un apn avec une meilleure définition il serait quasi impossible de photographier...
Avant de peindre ça devrait tout le temps faire comme ça :

Ma photo a marché !!!!

Ceci dit quelquefois ça n'est pas possible d'arriver à aussi bien, mais il vaut mieux le tenter, ça va faire toujours mieux que de démarrer avec une rayure noire...



La le noble vieillissement d'une boite. A l'intérieur, ça a l'air impec.

Merci pour la photo et les explications supplémentaires.
A ce stade je crois que je vais caler car je n'utilise pas de B 66 et ne connais pas cette résine. Une tour rapide sur internet m'a conduit sur le site de Rhom et Haas, mais je n'ai trouvé que peu d'explication.

Bon courage pour la suite de tes essais.

P.S. : Je persiste sur le bol à punch. Pourquoi à punch ? Pour moi ce breuvage exotique évoque le rhum, donc plutôt les antilles et pas du tout l'Asie ni l'Europe.
Evidemment ne pas savoir n'empêche nullement de restaurer une cassure. De même en peinture, on n'est pas obligé d'être le roi de l'iconographie pour être un as de la retouche, mais il me semble que savoir c'est mieux.

Je crois que "à Punch" parce que c'est un bol pour l'exportation vers l'Europe ! A cette époque, en Europe on connaissait les Antilles.
Je dirais, l'équivalent d'un petit saladier.
Mais de présentation, pas pour le mélange, trop joli, trop cher.


Bol à thé ( bien + petit !) +cuillière+couvercle, ils avaient en Chine, mais par ex. les assiettes plats, ils n'avaient pas, n'utilisaient pas.
Donc c'est forcément des commandes européènnes quand on voit des assiettes en Compagnie des Indes.
Après les européens se sont intéressés aux objets utiles là bas pour l'usage et la déco : brûle-parfum, potiche a parfums, pot-pourri ....

Ceci dit je ne pourrais par écrire un livre là-dessus.....

Il y avait un article là-dessus dans l'Objet d'Art, mais là il faudrait que je fouille.





Travaille bien LN et ne te fais pas trop gonfler ! La loupe, PFFFTTT !!