QUIZ d'avril ...

Ah ce cher mois d'avril : le printemps qui démarre, les poissons, les oeufs en chocolat et... la sidération (?)

une macro du dessus d'un super tiramisu pris en direct de Rome??? Saupoudré d'un succulent cacao amer en poudre???...

Certes, il est dit que tous les chemins mènent à Rome, mais je crains bien qu'on en reste éloigné pour notre affaire...

Côté "cacao amer en poudre", allez, on va dire que cela tiédit légèrement !

"celà tiédit légèrement", mais ne serait-ce pas une surface peinte qui aurait "chauffé fortement"?

En voyant la photo, j'ai repensé aux illustrations d'une présentation sur les "Questions sur la sensibilité thermique des peintures de chevalet en présence d'un incendie", présenté à Sarajevo en 2001 (Congrès "Catastrophies and Catastrophy Management in Museums", Sarajevo, 2001) ...?

Y a de l'idée mais... c'est pas encore tout à fait ça...

Une image de ta dernière coloscopie ?

Ah, cher Admin, tu es la délicatesse incarnée !
Mais je dois reconnaître que le choix de la couleur n'était pas un hasard...

le repas du chien pour pâques: croquettes au coulis de chocolat

Je crains bien qu'il ne faille pas rester sur l'idée du chocolat, à moins de le comprendre au sens figuratif...

Je garde quand même l'idée de la poudre de cacao pour le côté pulvérulent. Alors ne serait-ce pas une pauvre couche picturale pulvérulente et de surcroit soulevée. Nous n'aurions pas ici des soulèvements en "toit" mais en en "écailles", celles des poissons d'avril peut-être, à moins qu'il ne s'agisse de la friture (en chocolat) de Pâques !

Je considère comme ex aequo SA et LN, bien que ce ne soit pas la chaleur excessive d'un incendie qui soit à l'origine de l'altération de cette pauvre couche picturale.

Le terme "sidération" était à prendre au sens figuré, quant au chocolat, je crains bien que dans le cas présent, ce soit justement le restaurateur qui le devienne !

Pour la petite histoire :
certes, je n'ai que très rarement travaillé sur des peintures murales du 19ème siècle, mais jamais ne n'ai rencontré ce type d'altération...

Côté technique originale, voici ce que je peux envisager : les couleurs de ce décor ont été posées directement sur un enduit de chaux lissé plus ancien. Je pense que deux liants ont été mis en oeuvre, selon les couleurs, voire en mélange : la chaux et une détrempe.
Le mortier, quant à lui, est plein de nitrates ; pourtant on en voit relativement peu en efflorescences sur la surface de la couche picturale (malgré ce que l'on pourrait croire en regardant la photo couleur chocolat !).
Le couche picturale est effectivement pulvérulente, mais ma sidération est venue de ces grosses boursoufflures, indurées de surcroît (une grande partie du décor présente cette altération en boursoufflures, de petites à franchement grosses - autour de 2cm² pour les plus grandes).
Le contexte : des infiltrations bien sûr, manifestement conséquentes...
Infiltrations, nitrates, c'est le lot commun des restaurateurs de peintures murales. Mais ce résultat ???

Alors, si vous avez rencontré ce genre de cas, je suis preneuse d'infos et d'exemples !

Ci-dessous quelques photos du "cas" :

Je ne suis pas championne en peinture murale, mais si la détrempe comportait de la colle inégalement diluée, ou en proportion différente selon les pigments utilisés, n'obtiendrait-on pas ce remarquable aspect après le passage des ans ?

Ah, ça c'est une colle !

Intuitivement, je ne crois pas. Et ce simplement parce que si c'était le cas, on trouverait beaucoup plus souvent ce genre d'altération sur les quantités de peintures murales à la détrempe qui ont été faites au cours des siècles.

Je pense que cette situation explosive est à mettre en relation avec les cristallisations salines (j'ai oublié de dire qu'en prélevant ces fameuses boursouflures, les tests nitrate s'avèrent positifs, les tests sulfate, par contre, négatifs) et avec effectivement les liants mis en oeuvre : présence de carbonate de calcium et éventuellement d'une colle... Ce pourrait-être une peinture à la caséine ?

c'est ça et après on viendra nous dire que les sels solubles n'exercent pas de pression...

Non mais sans blague ! A ce "on", nous devrions faire une galerie de portraits de nos chers sels, et des dégâts qu'ils provoquent, que ce soit en peinture murale ou en sculpture...
Mais de surcroît, ils arrivent (les sels !) encore à nous surprendre !...