Merci pour lien car le sujet, même traité de façon « universitaire », est passionnant.
La rareté des témoignages relatifs aux expériences négatives peut s’expliquer facilement: en effet, qui souhaiterait parler de ses erreurs sous peine de perdre certains de ses clients? Qui, sans mauvaises intentions, se permettrait de dénigrer le travail d’un collègue sous peine de lui briser sa carrière? Voilà où le bât blesse : si les expériences négatives représentent une extraordinaire source d’apprentissage pour les restaurateurs, leur communication reste délicate, aussi délicate que, par exemple, dans le domaine médical. Le restaurateur n’est-il pas, par ailleurs, le « médecin des œuvres » ?
Et qui prendrait le risque de montrer les limites de son savoir ?
Et qui accepterait de perdre une part de son précieux temps à répondre ?
La liste de toutes les « bonnes » raisons qui nous poussent à rester tranquillement dans nos ateliers est sans fin. Et si l’on cherche celles qui nous invitent à faire le contraire, comme par exemple participer à ce forum, alors on se rend compte qu’il n’y en a qu’une : l’envie simple, difficile et parfois risquée, mais indispensable, de partager.