Peinture murale : consolidation des soulèvements de support plâtre . (chaux, coulis, injection)

Bonjour,

Je suis à la recherche d’infos sur la consolidation des supports plâtre en peinture murale…
Les hasards du boulot ont fait que je n’ai que très peu travaillé sur des peintures murales sur plâtre et ce n’est que très récemment que j’ai été confrontée à une des altérations possibles de ce support : le soulèvement - ou décollement… (dans ce cas précis, support plâtre passé en deux couches, avec par conséquent, des décollements par rapport à la maçonnerie de brique, mais aussi des décollements de la seconde strate de plâtre par rapport à la première).

Et là, j’ai commencé à me gratter la tête…
Difficilement envisageable, a priori, d’injecter, comme pour les mortier de chaux/sable, des coulis à base de chaux hydraulique.
Un gros hic : l’injection préalable d’un mélange eau/alcool pour permettre la diffusion d’un coulis fait gonfler le plâtre et empêche ensuite toute injection d’un produit « chargé »…
Tenter un coulis de plâtre encollé ?... Je me retrouve confrontée au « gros hic »…

Je déduis de tout cela qu’il me faut trouver un « deux en un » : un coulis qui fait lui-même son passage, par conséquent pas seulement aqueux, mais additionné, par exemple d’éthanol….

Bon, ça ne s'est pas trop bousculé au portillon pour t'aider sur cette problématique ... Je crois que l'on est beaucoup à être assez démunis dans ce cas malheureusement, ce qui peut expliquer en grande partie ce silence.

Et moi j'arrive comme les carabiniers pour te demander quelle solution tu as adoptée finalement, car c'est une problématique que j'ai dans un coin de ma tête depuis mes études (et ce n'est pas la seule, crois-moi), pour laquelle je sais que je ne sais presque rien mais qu'il va bien falloir un jour que je m'y penche sérieusement.

Merci !

Merci Claire de revenir sur cette question laissée effectivement sans réponse, à mon grand dam...

Voici une présentation plus précise de la stratigraphie du support :

0 – maçonnerie de moellons
1 – mortier brun (mortier de jointoiement plus ou moins débordant)
2 – mortier plus clair
3 – badigeon de chaux épais
4 – plâtre, couche épaisse
5 – plâtre, couche fine


La majeure partie des décollements concernait le mortier 2 (par rapport à la maçonnerie ou au mortier 1), sachant que le mortier 1 avait perdu sa cohésion (si tant est qu’il n’en ait jamais beaucoup eu!).

Concernant les décollements de plâtre, il s’agissait du décollement entre les deux strates de plâtre, accompagnés de fissures de la couche 5. Donc, cette strate 5 était « mobile », mais le décollement restait de peu d’ampleur (pas de déformation ou de grosse poche à combler). Et c’est là que j’ai expérimenté que pour faire le « passage » à un éventuel coulis, le mélange eau/alcool faisait immédiatement gonfler le plâtre et empêchait toute autre injection.

Il m’a donc fallu trouver une solution, et dans l’urgence, bien sûr. J’ai en vain tenté de trouver sur le net des articles à ce propos, en vain.

Finalement, j’ai fait une mixture à base de primal E330 à 5% dans un mélange d’eau/éthanol (50/50), mélangé à du carbonate de calcium micronisé, utilisé ici en tant que charge inerte, avec mise sous pression après injection. Je n’ai pas osé mettre du plâtre comme charge, ne sachant comment il réagirait à l’alcool et ce que cela donnerait une fois le tout injecté.

J’ai bien le sentiment de ne pas avoir trouvé une solution très idoine... In situ, ces consolidations ont bien fonctionné, le recollement a été efficace, il n’y a eu aucune auréole apparente après séchage (il faut dire que les surfaces décollées étaient peu grandes et que ce n’est que peu de cette mixture qui a été injecté...)

Bonjour Françoise,
Merci de ta réponse. Juste une question sur ton choix d'un mélange eau/éthanol pour le primal E330S ; pour quelle raison as-tu choisi de ne pas l'utiliser simplement dans l'éthanol ?

Et bien je l'avoue... instinctivement. Comme il s'agissait d'une sorte de coulis, l'eau me semblait être le liquide de base, l'éthanol n'étant là que pour améliorer le passage dudit coulis... Rien de scientifique là dedans!