devis sans appels d'offre

Je ne comprends pas. C'est pourtant simple: il y a le privé et le public. Le public passe FORCEMENT par un marché public. Comment pouvez-vous faire des devis sans passer par la procédure d'un marché et pleurer après ? Il suffisait de vous en tenir à la procédure et à la loi, cela vous éviterait de chercher ensuite des phrases alambiquées pour truffer vos devis soit-disant pour vous protéger. Soyons clairs, si vous faites un devis hors mise en concurrence, sans dossier de consultation, etc.... c'est que vous êtes naïfs..... ou intéressés? (Peut-être pensiez-vous en le rédigeant que vous étiez sur "un bon coup", sans concurrents?). Enfin , je trouve bien dommage de limiter les rapports aux collectivités locales à ce genre de fausses expériences. Je pense qu'elles ont justement bien besoin d'être encadrées, épaulées, surtout en ces temps de décentralisation, qu'attendez-vous pour vous rapprocher des conseils généraux et autres qui recrutent des techniciens pour aider les communes dans leurs démarches de travaux? Qui va le faire sinon vous ? Je me demande dans quelle mesure les restaurateurs sont vraiment intéressés par leur mission de protection du patrimoine, tout cela a des relents de castre protectionniste . Je vous trouve bien négatifs, et peu constructifs....

Bonjour Séverine,

« Je ne comprends pas. C'est pourtant simple »
Oui c’est en effet assez simple, lorsque l’on travaille pour le secteur public on rentre dans le cadre des marchés publics. Pour autant, ce n’est pas nécessairement une procédure d’appel d’offres. Et non encore il n’y a pas nécessairement de dossier de consultation.

« Il suffisait de vous en tenir à la procédure et à la loi »
Tu parles de procédures et de lois sans visiblement en connaître les méandres et les subtilités. D’abord rien n’oblige une collectivité à faire une mise en concurrence pour un marché d’un montant inférieur à 20 000 € (voir plan de relance du gouvernement – janvier 2009).
Ensuite, tous les marchés ne sont pas formalisés et en dessous de certains seuils (voir article 29 du code des marchés publics – édition 2006 – modifié par décret du 19 décembre 2008), il n’y a pas de procédures prédéfinies.
En ce qui me concerne, je serais ravie si l’on pouvait s’en tenir à la loi et aux procédures. Répondre à un marché formalisé, avec acte à candidature préalable, déplacement pour voir les objets, rédaction des pièces additives et grand oral pour un montant parfois bien inférieur à 5000 € ; je trouve cela totalement inadapté.

« qu'attendez-vous pour vous rapprocher des conseils généraux et autres qui recrutent des techniciens pour aider les communes dans leurs démarches de travaux? »
Pour ce qui de se rapprocher des conseils généraux et autres, heureusement que certains n’ont pas attendus le conseil, les organisations professionnelles (associations, fédération) s’y emploient de plusieurs années.
Quand, aux postes à pouvoir dans la fonction publique, je ne sais de quoi tu parles. Il ne me semble pas que pour l’Etat la création de poste soit au programme. Cela ne vas pas dans le sens de la RGPP. Quand à la territoriale, les sites des conseils généraux ne sont pas saturés par les demandes de postes à pouvoir. Pour tout dire, je n’ai d’ailleurs rien trouvé qui puisse ressembler de prêt ou de loin à ce que tu décris pour tout Midi-Pyrénées. Mais peut-être qu’ailleurs …

« vous êtes naïfs..... ou intéressés? »
Je ne sais pas qui est « vous ». Je ne connais pas les restaurateurs, je ne connais que des restaurateurs. Alors oui, certains sont naïfs et pour mon goût, pas suffisamment intéressés. Il ne faut pas perdre de vue, que l’on travaille pour vivre et non que l’on vit pour travailler même si l’on a embrassé cette carrière avec passion et que l’on exerce avec sérieux.

Pour conclure, j’aimerais bien savoir ce qui te conduit à une vision si amère et ce que tu fais pour être « plus constructive »

Séverine a écrit:

Enfin , je trouve bien dommage de limiter les rapports aux collectivités locales à ce genre de fausses expériences. Je pense qu'elles ont justement bien besoin d'être encadrées, épaulées, surtout en ces temps de décentralisation, qu'attendez-vous pour vous rapprocher des conseils généraux et autres qui recrutent des techniciens pour aider les communes dans leurs démarches de travaux? Qui va le faire sinon vous ? Je me demande dans quelle mesure les restaurateurs sont vraiment intéressés par leur mission de protection du patrimoine,

Bonjour Séverine,
J'avoue ne pas comprendre l'origine et le but de ton interpellation...
Pour te répondre à propos de l'extrait cité ci-dessus : si des Conseils Généraux recrutent du personnel pour "aider les communes dans leurs démarches de travaux", j'en suis ravie! Toutefois, il me semble qu'il y a confusion. Concernant le patrimoine, il y a plusieurs métiers qui concourent à sa gestion, son étude et sa préservation. Pour le recrutement que tu évoques, il me semble bien qu'il existe un métier spécifique : conservateur. Sur le terrain régional, ce sont les conservateurs des monuments historiques et les conservateurs du patrimoine qui sont chargés de ce conseil scientifique, technique et administratif. Au niveau départemental, ce sont les CAOA qui apportent cette aide aux communes (et certes, l’on pourrait polémiquer sur le fait qu’il s’agit, dans la plupart des cas, de « bénévoles » indemnisés, sans obligation de formation préalable). Cela étant, peut-être faudrait-il également se pencher sur la formation des conservateurs qui oeuvrent sur le terrain...
Quant aux restaurateurs, certes je simplifies et peut-être me trompe-je, mais ils sont là pour intervenir sur la matière, la conserver, la restaurer, et donner des indications pour une meilleure préservation à long terme...
A chacun son métier !