ATELIER 2
« L’intégration de la dimension patrimoniale dans les politiques d’aménagement du territoire : des politiques partagées et complémentaires entre collectivités »
Président : Jean Louis GUILHAUMON, Vice président Tourisme, Région Midi-Pyrénées
Modérateur : Jean ROUGER, Mairie de Saintes et vice président de l’Association Nationale Villes et Pays d’Art et d’Histoire.
Rapporteur : Alain LEFEBVRE, Professeur émérite, Université Toulouse Le Mirail
Introduction
J.L.GUILHAUMON : Présentation des chiffres touristiques : flux de fréquentation en MP : 54,6% des activités clientèles sont culturelles. Sur 15 Millions de visiteurs, 13 concernent les Grands Sites.
La politique culturelle de la Région est la mise en valeur du développement durable. Le fonctionnement se fait avec le système de Convention partenariat : 7 départements sur 8. L’accent est mis sur les grands sites touristiques culturels : une vingtaine en Midi-Pyrénées ; Ceci à travers un travail de promotion et de mise en œuvre de la préservation du patrimoine en développant les infrastructures d’hébergement, de circulation etc…
Volonté de créer un maillage des grands sites avec le territoire en fonctionnement sous forme de réseau : chaque grand site puisse faire référence aussi à un autre grand site pour favoriser l’intégration du patrimoine.
1. Une démarche d’aménagement culturel du territoire
Eric ANDRIEU, Vice président Région Languedoc-Roussillon, chargé du programme Pays Cathare, Attaché parlementaire (absent) (a œuvré pour la labellisation « Pays Cathare »)
MICHEL OLIVIER, chef de mission pour les équipements structurants au Conseil Général de Saône et Loire
MICHEL OLIVIER (difficilement audible et compréhensible) projet d’aménagement du territoire de Cluny dans le Mâconais
Mobilisation de la communauté des communes
Recherche de conventions, recherche scientifique fondamentale
ROLAND CHABERT Conseil Régional Midi Pyrénées Service Connaissance du Patrimoine
Restauration des MH, prise en charge par le Département
Mise en place d’une Convention Cadre uniquement avec le département du Lot (projet sur 3 ans) : programme scientifique du territoire défini avec le département : programme dit exemplaire car il prévoit depuis la première étape, la connaissance de l’inventaire, jusqu’à celle de sa présentation.
A cette convention s’adjoignent d’autres conventions complémentaires.
Exemple de LECTOURE (Gers) : pilote de la convention : connaissance et valorisation de l’inventaire et apporter des outils et aider les musées. Les crédits : 86 millions d’euros concernent ce projet, crédit de restauration non compris…(pas de chiffre à ce propos).
2. L’articulation des stratégies : la contractualisation avec les départements et les Pays Voynet
Nicolas BRU, Chargé de mission patrimoine, CAOA, Conseil Général du Lot (absent)
RAYMON VALL, Président de la Commission Culture à la Région Midi-Pyrénées, Maire de Fleurance, Président du Pays Portes de Gascogne (absent)
Jean CAMBON, Président du Pays Midi-Quercy
AURELIE BEGOU Chargée de Mission à la Culture dans le Pays Portes de Gascogne
Signature d’une convention culturelle (projet 3 ans) pour le développement des projets territoriaux
76 500 euros. Mise en avant de la culture occitane, d’un patrimoine immatériel.
Surtout le spectacle vivant. L’outil de communication : la communauté des communes.
Valoriser une dynamique territoriale avec l’aide de la conservation départementale du Musée du Gers.
Problème rencontré: raréfaction du financement public
Jean CAMBON Président du Pays Midi-Quercy
A œuvré pour la mise en place d’une charte de développement durable (projet sur 3ans) : une charte paysagère. Le paysage s’insère dans la notion de patrimoine. Signature d’une convention avec la Région et le département du Gers. Travail sur le patrimoine immatériel et la langue occitane. L’Action se fait au sein de la communauté des communes. Grande unité politique. Le pays fourni l’ingénierie.
3. L’intégration des Villes et Pays d’Art et d’Histoire dans la politique patrimoniale régionale
Paul FROMONTEIL, Vice président Région Poitou-Charentes
La politique régionale est axée sur la Culture, le sport, le lien social et le logement. Sur le terrain, la Région a la maîtrise d’ouvrage : l’art roman, forte ligne budgétaire. Les festivals d’art roman permettent la valorisation des grands monuments, des petites églises. Des manifestations donnent une dimension créative et contribue à l’aide à l’emploi.
C’est la 1ère région a avoir fini son inventaire patrimonial industriel (3ans de travail) : le résultat de ce travail : une connaissance scientifique sur sa propre région.
Cela a permis de découvrir que le territoire n’a pas seulement une histoire agricole mais industrielle qui est une réponse sur l’économie sociale de la région.
Dans chaque Pays un animateur culturel permet une Transversalité.
Un travail avec le réseau des villes d’Art et d’Histoire est également effectué.
P.F. souligne le désengagement de l’Etat et le fait que la région a trouvé ses solutions et rappelle que « l’Etat ne doit pas être exonéré de son rôle ».
4. La synergie des politiques pour une plus grande transversalité
PASCAL QUENIOT, Directeur adjoint du PNR (Parc National Régional) Loire Anjou Touraine
Projet sur 12ans.
Label national géré par un Syndicat Mixte
Objectif : préserver et valoriser le patrimoine naturel, bâti, culturel et contribuer à l’aménagement durable et favoriser le développement économique.
Ex : Marais Distré( ?)cadre avec un support pédagogique
Le patrimoine rural en déclin : méthodologie de travail : recensement communaux et inventaires. Inventaire Dynamique, méthode Renable (contraire de typonymique)
Sélection des édifices par des groupes de travail
Maîtrise d’œuvre : l’Architecte du Parc
Restauration avec aide à 80% de la DRAC et 20% des communes
Les crédits :
Crédits de fonctionnement : Europe de 1997à 1999
Crédits d’investissement de 2000 à 2007 : Région, département, mécénat d’EDF
Travail avec des structures d’insertion avec les départements pour la sélection de chantier en fonction de la présence sur place de structures d’insertion
Valorisation pédagogique : « L’éloge des lavoirs »
BILAN d’évaluation :
500 000 euros de restauration avec une redistribution pour les structures d’insertion
A l’échelle des Pays et des EPCI : absence de volonté politique : ingénierie financière et technique absente. Politique non portée sur le paysage
A l’échelle des communes : approche opportuniste des élus et sectorielle, réappropriation des patrimoines, bon accueil des habitants
Pour le parc maître d’œuvre : financement multiples et sectoriels/ la notion de valorisation est incomprise et à clarifier, taux d’intervention insuffisants, coût de fonctionnement important, absence d’évaluation de l’impact social
Pour le territoire : pertinent, le projet détermine le territoire, EPCI à fiscalité propre dans une approche supra territoriale
Piste de réflexion : créer une « imagibilité » et s’influencer de l’Association Villes d’Art et d’Histoire
Intervention de Mr CALMETTE, architecte: manque de lien entre le terrain et l’action des élus,
Intervention de Mr BAFFALIE, représentant de l’Association des maisons des paysans de France : fait une remarque sur l’absence sur le terrain du savoir faire, des artisans,…
CONCLUSION : A qui appartient le patrimoine?
Restitution : Alain LEFEBVRE, professeur émérite, Université de Toulouse le Mirail
Dans une atmosphère sans langue de bois, l’atelier a réuni 70 personnes pour donner une bonne illustration du territoire, composé de 4 éléments : ressources localisées, processus d’appropriation, aménagement, héritage construit. Le patrimoine caractérise l’essentiel d’un lieu, d’un imaginaire à mettre en relation avec d’autres territoires, en transfert, en échanges. On note la mutation des sociétés dans laquelle le patrimoine s’inscrit. Le patrimoine et le développement durable sont des notions à construire, qui ne vont pas de soi. Enfin, certains ont souligné les problèmes de « gouvernance territoriale ». Il existe des outils spécifiques à articuler avec les aspects juridiques et administratifs.
Un architecte demande s’il peut exister une gouvernance sans formation. Un autre intervenant, peu audible, explique qu’il n’existe pas de moyens d’intervention au niveau régional ou interrégional en France à l’heure actuelle.