Appel aux bonnes volontés

La question des délais d’exécution est certes épineuse surtout qu’elle s’accompagne assez souvent de pénalités de retard en cas de dépassement du délai prévisionnel initial.
Le problème majeur avec les délais, c’est qu’ils ont souvent très fantaisistes. Si des délais courts peuvent favoriser des entreprises ayant de nombreux salariés, il reste des cas où le nombre ne sert à rien. En effet, on ne peut pas être dix en rang d’oignon, même devant un grand tableau, pour faire la retouche. Etre nombreux ne diminue pas le temps de mises sous presses pour les dessins. Et le nombre encore, n’accélère pas l’évaporation des solvants. Hélas diront certains, trois fois hélas !
Aussi, quand les délais me semblent bien courts, je rappèle, dans la note méthodologique, au chapitre délai d’exécution, que si le solvant x (DMF par exemple) devait être utilisé, le temps d’évaporation entre la fin du nettoyage et le revernissage est au minimum de y jours (40 pour le DMF) et j’accompagne le tout d’une note de bas de page avec références bibliographiques. Car quand c’est un américain, un italien ou autre chimiste belge qui a calculé le temps de rétention, on ne peut pas me taxer de prêcher uniquement pour mon planning.
Après c’est au conservateur, donneurs d’ordre et autres hauts responsables, de prendre leurs responsabilités et de me dégager (par écrit c’est mieux) des délais que les règles de la chimie imposent. Jusqu’à présent, personne n’a signé en bas de la page.