Préparation des échantillonsDes bandes de toile de lin (de tissage et d’armure toile proche de l’original) ont été préparées (carbonate de calcium + colle de peau) puis peints (huile + pigments).Les parties préparées et peintes sont ensuite incisées à l’aide d’un scalpel.
Tests1/ - Pontage à l’Araldite Cristale.Matériaux : Araldite Cristal (Marque Bostik) prise rapide (époxy à 2 composants)
Composition : résine époxyde Bisphénol A de poids moléculaire < 700 – N (3 Diméthylaminopropyl) – 1,3 Propylénediamine.
Caractéristiques : haute résistance à l’arrachement, à l’humidité, aux chocs et aux vibrations. Pleine solidité après 2 heures.
Méthodologie : de l’Araldite Cristal (résine + durcisseur) est introduit le long des lèvres de la déchirure. Après séchage sous presse (18 h), un test d’effort est réalisé.
Conclusion : la résistance à la traction, qui semblait moyenne, et la migration de l’adhésif à la face ne permettaient pas de sélectionner ce type de traitement.
2/ - Pontage à l’aide de gouttelettes d’Araldite Cristale.Matériaux : Araldite Cristal (Marque Bostik) prise rapide (époxy à 2 composants)
Composition : résine époxyde Bisphénol A de poids moléculaire < 700 – N (3 Diméthylaminopropyl) – 1,3 Propylénediamine.
Caractéristiques : haute résistance à l’arrachement, à l’humidité, aux chocs et aux vibrations. Pleine solidité après 2 heures.
Méthodologie : de l’Araldite Cristal (résine + durcisseur) est déposée sous forme de gouttelettes (16 ponts sur 10 cm) le long des lèvres de la déchirure. Après séchage, un test d’effort est réalisé.
Conclusion : la résistance à la traction semblait meilleure et aucune diffusion à la face n’est constatée. Toutefois l’épaisseur des gouttes risquait à la fois de gêner la suite des traitements (comme par exemple un doublage aveugle ou une protection de revers) et de marquer à la face. Le traitement a été lui aussi écarté.
Remarque : d’autres premiers tests ont été réalisés avec des gouttes beaucoup plus petites (déposées avec une aiguille) mais dans ce cas la résistance mécanique était mauvaise. La reprise de déchirure ainsi réalisée n’a pas résisté au test d’effort.
3/ - Pontage à l’acétate de polyvinyle + pose de renfort en crépeline de soie.Matériaux : la déchirure est traitée à l’aide d’acétate de polyvinyle + fibres de lin et le renfort réalisé en crépeline de soie 10 gr/m2 effrangée collée au Plextol B 500 (Dispersion acrylique à base d'acrylate d'éthyle, méthacrylate de méthyle et méthacrylate d'éthyle).
Caractéristiques : la crépeline de soie a été sectionnée pour ses qualités optiques (elle reste relativement transparente après séchage de l’adhésif) et mécanique. Très fine, tissée, elle offre un meilleur renfort que les intissés de même épaisseur.
Méthodologie : collage fil à fil entre les lèvres des déchirures (avec introduction de fibres de lin) et séchage sous presses locales (24 h). L’échantillon est ensuite retourné et le renfort est scellé au Plextol B 500 .
Conclusion : la résistance du pontage est satisfaisante et l’aspect du revers, sans être entièrement transparent, laisse visible la composition peinte.
Après une réunion de concertation, le choix de ce traitement a été validé.
Remarques :
Deux autres traitements possibles ont été volontairement écartés.
- le pontage des déchirures à l’aide de fils de Paraloïd B 44 dans de l’acétone jugé trop souple et trop élastique.
- le doublage sur polycarbonate non alvéolé, écarté pour les risques de développement de micro-organismes dus au confinement et à la présence de résidus de colle pâte (susceptibles de servir de substrat nutritif ).