Bonjour et bonne rentrée à tous. Et pour commencer cette nouvelle année scolaire, je voudrais vous parler de trois expositions que j’ai eu le plaisir de découvrir cet été. Tout d’abord celle consacré à Courbet qui se tient au Musée Fabre de Montpellier jusqu’au 28 septembre. Après Paris et New York, la capitale languedocienne accueille plus de 200 tableaux, autant dire une vision exhaustive du peintre d’Ornans (il ne manque que l’enterrement à Ornans et l’atelier du peintre, difficilement transportable au vues de leurs formats). Je dois vous avouer que je ne suis pas un grand amateur du peintre réaliste et, même si cela ne se dit pas, je ne suis pas loin de penser qu’il est en partie l’inventeur « de la croûte » (voir « le brame du cerf », les diverses et variés paysage de sous bois …). Mais certains tableaux, et notamment plusieurs de ses autoportraits, sont formidables et l’ampleur de l’exposition est on ne peut plus remarquable. Si vous hésitez à faire le déplacement pour Courbet, faîte le pour découvrir un musée magnifiquement restauré et pour la qualité de présentation de l’une des plus belle collection de province (la beauté des deux Zurbaran vaut à elle seule le déplacement).
Je ne peux que vous conseiller aussi la visite de l’exposition Henri Martin à Cahors. Avant de partir le 6 octobre pour le musée des Beaux-Arts de Bordeaux et ensuite à la Chartreuse de Douai, l’exposition présente plus d’une centaine de tableaux du peintre Toulousain. Si la technique pointilliste peut paraître à certain quelque peu répétitive, les œuvres montrent un artiste attachant fasciné par le jeu des lumières sur les paysages de notre région. Pour tout ceux qui ne connaissent de lui que sa peinture décorative, c’est réellement l’occasion de découvrir un artiste plus intime portant une vision du monde très personnel.
Enfin mon coup de cœur de l’été pour l’exposition Fortuny au musée Goya. Certes l’exposition ne présente que des œuvres graphiques (dessins et gravures superbement restaurées) mais d’une qualité absolument remarquables. J’ai découvert cet artiste, né en 1838, il y a plus de vingt ans et j’ai vite compris pourquoi les catalans lui vouent une telle dévotion. Ses talents de dessinateur, aquarelliste, graveur et surtout peintre sont éclatants : si sa technique rappelle celle de son ami Meissonnier, ses sujets en font l’un des premiers et des plus remarquables peintres orientalistes. La qualité de l’artiste mort prématurément n’a pas échappé à l’œil avertit de M. Augé, conservateur du musée Goya, qui n’a eu de cesse, depuis plus de 15 ans , d’enrichir les collections de son musée par une politique active d’acquisition. Et qui a choisit, pour fêter son départ, d’honorer un artiste trop méconnu du publique français. Il ne tient qu’à vous d’y remédier…jusqu’au 26 octobre.